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Histoire, Géographie et Education Civique
13 mars 2012

Mobilités: mise en commun

Mise en commun

a.

  1. Les raisons qui poussent les migrants à quitter leur pays sont multiples. Elles sont à la fois

- d’ordre économique tel que le chomage et la pauvreté ( l’écart de richesse entre les Etats émeteurs et les Etats récepteurs est énorme : un ouvrier marocain gagne dis fois moins que son homologie espagnol)

- politique, les Etats émetteurs ne sont pas des démocraties,

- culturel, les jeunes rêvent de la « modernité » et envient l’enrichissement de leurs compatriotes déjà exilés,

- Social, la santé, le logement, l’éducation sont défaillants.

Les migrants marocains se dirigent essentiellement vers l’Europe, la France (Le Maroc était sous protectorat français jusqu'en 1956) et l’Espagne sont les principaux pays d’accueil.

Þ      Ces migrations sont stimulées à la fois par l’évolution des technologies de l’information qui mettent le monde à la portée de tous et par le développement des transpports et la diminution de leur coûts.

 

  1. Les migrants doivent faire face à la fermeture des frontières qui sont militarisées. L’Europe débloque des fonds importants pour aider les États du Maghreb à retenir les candidats à l’immigration. Ce sont essentiellement les subsahariens qui se trouvent refoulés, parfois brutalement. Les migrants font alors preuve d’une grande « créativité » en ouvrant de nouveaux passages vers leur Eldorado.

Þ      Ces stratégies de renforcement des contrôles aux frontières associées entre les États du bassin méditerranéen s’oppose aux stratégies d’immigration des États émetteurs (Soutien aux MRE par le biais de fondation, aide à l’investissement)

 

  1. Pays d’acceuil :

- Main d’œuvre corvéable et sous payée

- Comble le déficit démographique de certains Etats

- Lourds investissements pour la fermeture des frontières

 

Pays de départ :

Investissement important dans l’immobilier, dans le commerce et l’agriculture : contribuent au développement de l’économie

 

Þ      Donc cette mobilité n’induit pas de rupture avec leur pays d’origine, au contraire, les migrants investissent et sont des acteurs du développement courtisés par les Etats

 


 

b.      

  1. Les atouts du Maroc sont nombreux :

Tourisme balnéaire et d’aventure : désert, montagne, mer,

Tourisme culturel et urbain : diversité culturelle, rencontres,

Le tout dans une ambiance chaleureuse et enrichissante (boite blanche qui symbolise l’âme, plus grand au retour qu’à l’arrivée)

 

  1. Les touristes qui se rendent au Maroc sont essentiellement français et espagnol mais on y trouve les populations des pays européens les plus riches.

 

  1. La ville de Marrakech a vue une partie de sa « médina » transformée par une forte présence des maisons d’hôtes qui répondent à un standard européen de confort mais aussi au rêve d’orient…Par ailleurs les autorités marocaines ont aménagé  de nouvelles infrastructures de transports afin de fluidifier les déplacements touristiques.

 

Þ      La transformation de la médina est souvent critiquée. Certains estiment que l’européanisation de la vielle  ville contribue à sa dénaturation. Les réhabilitations transforment le centre de la ville en espace aseptisé qui n’est plus aussi « authentique ». Cependant, les études montrent que l’engouement des européens pour l’artisanat marocain a contribué à maintenir des savoir-faire qui auraient sans doute été perdus par l’uniformisation des modes de vie à l’échelle mondiale.

 

 

 

 

 

 

 

Synthèse : Comment les mobilités transforment-elles les espaces de la ville ?

La ville de Marrakech connaît un développement important depuis les années 2000. Elle s’est considérablement étendue et transformée, du centre jusqu’à la périphérie, en réponse aux nouveaux enjeux économiques et migratoires.

La médina, enfermée dans ses remparts, est assez largement réhabilitée par ses nouveaux propriétaires européens. Les anciennes habitations, dégradées après leur abandon par la classe moyenne marocaine, ont été rachetées pour être rénovées selon les normes occidentales. Le centre ancien est donc profondément transformé par la présence des occidentaux. (On a longtemps décrié la voracité des européens qui ont été accusés de détruire l’aspect «pittoresque » de la médina et d’être à l’origine de la flambée des prix. Cependant, l’intérêt qu’ils on montré pour ces habitations traditionnelles a également permis de sauvegarder un certain savoir-faire artisanal qui constitue indéniablement un patrimoine culturel essentiel)

Au-delà des remparts, la ville dite « coloniale » est elle aussi réaménagée. Les avenues sont élargies, les immeubles modernisés, les places sont embellies pour répondre aux standards internationaux et attirer touristes et investisseurs. (Ici s’installent les grandes enseignes internationales : Zara, Max Mara, Guess, Levi’s,…)

A la périphérie,  les Marocains Résidents à l’Etrangers (MRE) ont investi majoritairement dans l’immobilier, participant ainsi largement à la croissance urbaine de la ville. Des quartiers résidentiels, des centres commerciaux et des espaces de loisirs leur sont entièrement dédiés.

Plus loin, les touristes plus fortunés profitent de résidences luxueuses, sécurisées et agrémentées de tous les loisirs les plus couteux : golfe, jardins verdoyants, piscines chauffées (pour l’hiver),…

Ainsi, les flux migratoires marquent-ils profondément le paysage urbain de Marrakech non sans créer des tensions entre les résidents permanents et les migrants. L’agriculture maraîchère péri-urbaine est mise en concurrence avec les résidences de luxe pour l’usage de l’eau dans un espace où le climat est aride. Ailleurs, la pression immobilier a forcé la classe populaire à s’éloigner toujours plus du centre.

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